Kioku no Opool - La maîtresse des flammes

♦ Kanaria : Chevelure rousse rappelant le feu et des yeux de couleur verts. Au début de l'aventure, elle a 19 ans. Un peu trop sûre d'elle, la demoiselle peut paraître froide. Elle tient énormément à Kael, son ami d'enfance.

♦ Kael : Blond aux yeux bleus, il a 22 ans au début de l'aventure. Ami d'enfance de Kanaria, il est le prêtre de Clazisnord. Kael a un grand frère dont il ne connaît pas l'existence.

♦ Amaryliss : Guerrière d'Othar, elle s'emporte facilement, mais au fond, possède un grand cœur. Elle déteste Lygat à cause de son côté peureux. Au début de l'aventure, elle a 17 ans. Fille aux cheveux violets et aux yeux noirs.

♦ Lygat : Garçon de 15 ans d'une nature peureuse. Il est à l'origine, un elfe de Celeborn qui a vu ses parents mourir. Il possède le don de pouvoir communiquer avec les arbres. Il possède des cheveux sablés et des yeux couleurs noisettes.

♦ Sumanoto : Grand frère de Kael, il ne l'aime pas dès sa première rencontre dans la capital de Linaewen. Il ne lui annonce pourtant pas leur lien. Homme âgé de 29 ans, il change rapidement de caractère. Ses cheveux sont courts et presque blancs. Ses yeux sont aussi bleus que ceux de son frère.

♦ Nakuro : Assistant de Kael, doué pour le combat. Originaire d'une île lointaine non loin d'Othar, il a 35 ans. C'est une personne mystérieuse cachant très bien ses sentiments.

♦ Dykos : On ne sait pas grand chose de lui, à part qu'il semble avoir de grandes connaissances d'Opool. Le groupe vont le croiser à plusieurs reprises durant leur périple. Cheveux blancs, un œil doré et un œil rouge.

♦ Oelëck : Père du temps et du savoir. Disparu depuis des siècles, il est considéré comme l'un des dieux dans les légendes d'Opool. Il est représenté par un tigre.

♦ Siliel : Mère de la nature et des saisons, elle est comme Oelëck. Elle aurait été d'une gentillesse étonnante. Elle est représentée par un aigle.

♦ Eylena : De nature joyeuse, on dit qu'elle légua une flûte au son pure aux habitants de Celeborn. Elle est représentée dans les légendes d'Opool par un dauphin.

♦ Kazuki : A été chargé de surveiller Geal-Estel afin de l'éloigner du reste du monde. D'une nature assez sombre, on le représente aujourd'hui par un loup au pelage noir.

Un jour à Clazisnord, Kanaria jeune orpheline, découvre chez elle un très vieux livre : "Les chroniques d'Opool". Jetant un coup d'œil, elle apprend l'existence d'une ancienne civilisation, les yùliens qui au fil des siècles, semblent avoir disparu. Seul quelqu'un aurait trouvé refuge à Geal-Estel, une île mystérieuse et inaccessible de nos jours.

Curieuse, Kanaria va pour refermer le livre lorsqu'un tigre apparait devant elle. Hi, le roi du feu semble avoir besoin d'elle. D'après lui, la demoiselle possède des pouvoirs exceptionnels au fin fond de son inconscience. Pour les réveiller, elle doit retrouver les derniers yùliens.

Pour quelles raisons Hi apparait-il devant elle ? Qui est-il vraiment ? Que cache le monde d'Opool ?

Depuis quelques heures déjà, Clazisnord, l'un des nombreux villages de Linaewen était baigné par la douce lumière du soleil. Les habitats s'éveillaient petit à petit, même si certains habitants étaient déjà aux fourneaux. C'était ainsi le cas de Kael Luven, le nouveau prêtre du village. Âgé du vingt-deux ans, le jeune garçon se révélait être une personne intelligente et dotée d'un grand cœur. Sa chevelure blonde pouvait rappeler les rayons du soleil, alors que la profondeur de ses yeux était d'un bleu océan.

Faisant une dernière prière à la statue de la déesse Siliel, mère de la nature et des saisons dans la religion des légendes Opoolienne, Kael quitta le petit temple. Comme tous les matins, le garçon allait faire le tour du village pour aller à la rencontre de ses habitants... Et comme à chaque fois, il finirait par cette petite maison ou vivait sa meilleure amie Kanaria Steïna. Orpheline depuis sa plus tendre enfance, c'était l'ancien prêtre de Clazisnord, Dizel Steïna qui l'avait recueilli en lui offrant ainsi son nom de famille. Les deux gamins s'étaient vite liés d'amitiés, et même encore aujourd'hui, leur confiance l'un envers l'autre était absolue.

*Kanaria m'a toujours impressionner sans que je sache réellement pourquoi. C'est comme si elle possédait une aura exceptionnelle.* Se dit le prêtre tout en faisant des bonjours aux gens avec des hochements de tête.

Plus loin dans Clazisnord, la fameuse Kanaria lisait pour l'énième fois sur l'art du combat. Âgée de dix-neuf ans, la rouquine aux yeux verts adorait lire. C'était son père adoptif qui lui avait transmis cette passion. Curieuse de nature, la jeune fille aimait apprendre de nouvelles choses, même si cela ne s'avérait être que de la théorie. Kanaria était aussi le genre de personne un peu trop sûre d'elle, courageuse et surtout... Garçon manqué. Elle n'aimait pas spécialement les robes ou tout autres objets typiquement féminins -bien qu'elle essaye de soigner son apparence à cause des réprimandes de Kael-.

Encore aujourd'hui, même si le village avait réussi à accepter la demoiselle depuis longtemps, la rouquine ne pouvait pas s'empêcher de se sentir comme une étrangère. Pourquoi avoir ce sentiment ? Elle ne connaissait pas la raison, mais ce sentiment était bel et bien présent, comme si quelque chose en elle l'empêchait de s'intégrer.

Soupirant bruyamment, Kanaria referma son livre dans un bruit sonore. Elle avait lu tout les livres de sa maison, mais aussi ceux que les habitants du village lui passaient d’ailleurs. La vie commençait par devenir bien ennuyante et ce n'était pas rare, à présent, que la jeune fille rêve de quitter Clazisnord afin de partir à l'aventure. Reposant le livre à sa place, Kanaria s'approcha du bureau que son père utilisait autrefois pour écrire et lire. Elle laissa le bois glisser sous ses doigts de jeune fille. Il avait été bon avec elle, lui apprenant le respect et l'importance de la vie.

Inconsciemment, sa main s'était posée sur le fameux tiroir qu'elle n'avait jamais pu ouvrir. Du moins, elle jamais forcée le tiroir au point de pouvoir casser le bureau. Cependant, il fallait bien avouer que la curiosité était présente, grandissante. Pourquoi donc est-ce que c'était fermé ? Et la clé dans tout ça ? Où était-elle ?

Alors après cinq ans de respect envers son père, Kanaria prit la décision de forcer ce tiroir. Elle c'était retenu depuis longtemps à ne pas déjà le faire, se disant que son père adoptif avait certainement eu une raison valable de le fermer à clé. Agrippant la poignet du tiroir, la demoiselle commença à tirer de toutes ses forces. Sans la clé, la tâche s'avérait très difficile et pourtant, elle continuait à forcer encore et encore.

Au bout de plusieurs minutes, l'impatience et la colère commencèrent doucement à envahir la rouquine qui finit par pousser de nombreux jurons indignent d'une femme. Au final, elle finit par crier :

« Tu vas t'ouvrir à la fin ?! »

Ce qui se passa par la suite fut un mystère pour Kanaria. En effet, elle vit apparaître sous ses yeux un magnifique tigre au pelage blanc faisant ressortir ainsi ses yeux couleurs rouge sang. Face à cette soudaine apparition, la jeune demoiselle s'arrêta net, manquant presque de se s'emmêler les pieds et de tomber par terre. Elle plongea son regard dans ceux de l'animal.

« Souhaites-tu réellement ouvrir ce tiroir ? »

La rouquine sursauta sur le coup, se disant que c'était impossible qu'un animal puisse parler. Pourtant, c'était bel et bien le cas et c'était la seule à pouvoir assister à cette scène. Reprenant son plus ou moins son calme, Kanaria décida de répondre au tigre.

« Euh oui... Je me demande ce qu'il y a dedans, cela doit être précieux non ? »

Détournant le regard de la demoiselle, le tigre s'approcha du bureau en bois. Le silence se fit presque pesant, la présence de la bête rendant la situation irréaliste. Ses yeux rouges se mirent à briller d'une lueur presque aveuglante, puis un cliquetis se fit entendre. Comme par magie, le tiroir venait de s'ouvrir. Ne comprenant pas la situation, Kanaria demanda d'une petite voix.

« Serait-ce vous la clé ? »

« On peut dire que oui, mais c'est de par ta volonté que je suis apparu. À présent, regarde donc ce qui se cache dans ce bureau depuis de nombreuses années déjà. Cependant, cela risque fort de changer ta vie. »

La jeune demoiselle écarquilla les yeux face à cette révélation. Changer sa vie ? Si cela lui permettait de la rendre plus intéressante, alors il n'était pas question de changer d'avis. Approchant donc sa main de la poignet du tiroir, elle tira dessus découvrant avec surprise un assez gros livre. La couverture semblait être en cuire et il était évident, que ce livre était très âgé. Heureusement, Kanaria pu quand même réussir à lire le titre légèrement effacé par le temps.

« Les légendes d'Opool. » Fit-elle dans un murmure.