L'introduction ci-dessous étant une digression totale et d'une constructivité plus que limitée, si vous ne m'avez pas connu et/ou que vous n'en avez rien à caguer de ma poire, vous pouvez scroller jusqu'au "
[/digression]" ci-dessous, je ne vous en tiendrai nullement rigueur.
Cet article, centré sur un style de jeu qui n'intéresse pas grand-monde, sans aucun doute, est surtout un article qui sonne mon retour sur ce forum qui a su bien vieillir, a ce que j'ai pu en lire, gardant toujours ce parfum de fun qui lui sied si bien. Je garantis pas que cela sonne le retour au bercail mais eh, j'ai rien d'autre à foutre de mes journées, il y a donc de fortes chances.
Pour parler un peu de Smackdown : Here Comes The Pain tout en restant légèrement HS, je dirais qu'il représente une bonne partie de ce qui est vraiment le rêve des amateurs de catch sur console. Pour ceux qui ne suivraient pas ce sport-spectacle, bien qu'il existe autant de visions de ce qu'on y recherche que de personnes qui le suivent, la mienne a toujours été que ce qui se passe sur le ring était certes savoureux, mais que c'était surtout les rivalités qui donnaient sa saveur aux matchs, et qu'un match techniquement excellent pouvait m'ennuyer profondément s'il n'avait rien derrière, alors qu'un match peu transcendant dans le ring mais bercé d'une histoire intense pouvait me faire me lever de ma chaise. Ainsi, ce que je recherchais dans le jeux de catch jusqu'à présent, c'était certes un gameplay rapide et amusant, mais aussi un moyen d'exprimer mes envies d'histoires palpitantes, d'être vraiment impliqué dans le sort de mon lutteur.
Le pari est-il réussi pour ce jeu? A mon avis, oui. Mille fois oui.
[/digression]La jaquette parle d'elle-même : on va avoir des gens qui se sautent dessus, un blond sous stéroïdes, des slips et des bikinis. Les bordels allemands chers à Don, mais en plus soft.Ce jeu date, et je tiens à avertir tout de suite les hérauts de la next-gen que même s'il a bien vieilli graphiquement, ça reste de la PS2 loin de son exploitation maximum. Néanmoins, les catcheurs présents restent très reconnaissables, ce qui est un bon point. Il comporte un nombre de catcheurs tout à fait respectable (avec les légendes et les femmes, on doit atteindre les 70), mais ce jeu datant de 2003, il est évident que pour les amateurs de catch de 2010, il y a eu de nombreux changements et qu'ils ne reconnaîtront pas beaucoup des catcheurs présents.
Pas d'inquiétude pour ceux qui veulent vraiment voir leur favori, le mode création de personnage est fait pour ça.
Tout cela avec le bon goût naturel qui sied aux amateurs de catch, cela va de soi.Plongeons dans ce qui pour la plupart est le coeur du sujet, le gameplay. Les choses qui importent souvent à un amateur de catch sont une variété dans les matchs, les interactions avec le décor et les armes disponibles pour se savater la gueule avec élégance.
A ce niveau-là, il n'y a aucune crainte à avoir. Les types de matchs sont très nombreux et variés. Pour citer ceux qui manquent souvent dans les jeux next-gen, parlons du Special Referee (qui permet de jouer l'arbitre, avec toutes les tricheries que cela implique, et les crises de nerfs en multijoueur), le 3 Stages From Hell (le gagnant est le premier à faire deux tombés, et on peut changer la règle du match à chaque tombé) et naturellement, le mode le plus technique et fascinant de PGMitude, le Bra & Panties (qui consiste à mettre deux filles sur un ring qui au lieu de faire des tombés, doivent déshabiller leur adversaire jusqu'à ce qu'il finisse en bikini).
Un jeu pour adolescents? Meuh non.Les interactions avec le décor, elles, sont plus que nombreuses, et sortent du carcan souvent restrictif des jeux next-gen. Vous pouvez vous "promener" dans les décors et vous rendre dans les vestiaires, dans le parking, même en dehors de l'arène pour vous battre (bon, ça dépend des stipulations, aussi...). Il est possible d'utiliser nombre d'objets que vous trouvez dans les décors (mention spéciale au parking où vous pouvez utiliser une moto et un transpalette, ainsi qu'à l'extérieur de l'arène où vous pouvez saisir une échelle de corde afin de vous jeter d'un hélicoptère sur votre adversaire en bas).
Cela, plus le gameplay rapide, maniable et clair, donne un mélange détonnant à jouer.
En multijoueur, c'est un must-have.
Mais quid du solo, des histoires? Tout cela, c'est dans un mode saison où vous incarnez un lutteur pendant une saison entière, où vous pouvez concourir pour des titres et ponctué de divers évènements aléatoires. Certes, au bout de plusieurs saisons, les évènements se répètent, et la lassitude peut poindre.
Toutefois, le fait de pouvoir quand même fonder une faction, gagner les titres qu'on désire, être transféré d'un show à l'autre (sauf si on a un titre, dans ce cas-là, on veut pas nous laisser partir, ce qui est dommage), c'est quand même plaisant, et j'apprécie de pouvoir faire monter mon lutteur de petit poisson à grand prédateur. Il y a des limitations évidentes, mais l'immersion est là, et on se prend volontiers au jeu.
De plus, il est possible de garder les statistiques en mémoire d'une saison à l'autre, ce qui peut faire plaisir à ceux qui voudraient faire des 36 fois champion du monde (je préfère les longs règnes, mais chacun son trip, hein).
Évidemment, ce jeu n'a pas que des qualités, même si je le crois parfois.
Ainsi, il n'y a pas William Regal dedans. Erreur impardonnable, qui mérite la mort. Plusieurs fois.
Aussi, d'un point de vue moins fanatique, le jeu est peut-être un peu trop réaliste au niveau des stats des lutteurs. Par exemple, ne serait-ce que pour blesser légèrement Brock Lesnar (91 d'Overall) avec Randy Orton (70 et une force de 7), je vais en chier à lui porter plein de prises pendant quelques minutes. Brock me choppe 3 fois, je serai au même niveau de dommages. Réaliste en un sens, mais il faut maîtriser un minimum si on aime jouer les losers.
Sérieusement, je conseille ce jeu. Même si pour vous, le catch n'est qu'un loisir de beaufs buveurs de bière, je vous conseille de le tenter, il n'est pas cher à trouver sur Internet, et je pense que vous pouvez passer de sacrées soirées à vous en mettre plein la gueule.
Fun, tout simplement.